Hiljainen Kansa - Stilles Volk - Quiet people - Stilla folk
Par Thåmas le 26. juillet 2010, 20h50 - Catégorie : Summer 10 - Lapland - Lien permanent
A 350 km de Helsinki j'ai retrouvé le cri des grues cendrées qui ne me quitte plus depuis un an, depuis Oppdal en Norvège. Quand vous avez entendu une fois le cri des grues, vous n'êtes plus jamais le même.
Depuis le nord du monde, je redescends par tranches de 400 à 500 kilomètres dans la nuit, mais l'esprit qui m'accompagne m'aide à grandir. Il n'est pas impossible que je procède à une nouvelle naissance.
La Finlande ne s'impose pas au visage et au volant comme les fjords ou le Hardangervidda en Norvège. La côte ouest est monotone, impossible à discerner entre les arbres sur plus de 1000 kilomètres. On tire des bords sur le côté est entre les milliers de lacs et les vallons et bosses, les sapins un peu plus clairsemés qui laissent un paysage s'ouvrir. La Finlande ne s'impose pas, il faut l'accepter ou se sentir mal. Ou alors il ne faut plus penser à vouloir trouver le paysage et c'est là que l'on comprend déjà que quitter ce pays sera un déchirement plus grand que de quitter l'Écosse, les Iles Féroé, la Norvège, L'Irlande ou les Black Mountains du Pays de Galles. Le déchirement sera plus grand en Finlande et on ne sait pas par ou le prendre. On ne sait pas ce que l'on quitte. On ne sait pas ce que l'on a vécu.
Commentaires
Bonsoir Thomas. J'espère que ta journée s'est bien passée. Je vois que tu as fait la connaissance du peuple silencieux et peut-être de ses crêpes ?... Tu as bien roulé si tu es à 350 km de Helsinki. Ta vieille Lady des routes a de beaux jours devant elle et je pense que tu lui insuffles l'énergie et la sérénité dont elle a besoin pour émettre ce si beau chant mécanique. Le temps s'est bien arrangé ici. La soirée est bien calme. Demain poursuite de la construction du sauna à Hiltunen. On suit ton périple. J'espère que tout va bien pour toi. Toute la famille t'embrasse Thomas. Bien à toi. Daniel
Daniel, Maikki et les enfants, c'est la mécanique qui m'insuffle une reconversion vers le calme et la ténacité. Car je ne suis qu'une tête brûlée qui fonce sans regarder depuis 5 décennies. A son volant on prend un temps que l'on ne peut décemment forcer sans initier de la casse.