95 km avant Kilpisjärvi

La route est belle.

J'ai répondu à un trekking biker danois qui monte au cap nord après avoir traversé toute la Suède: what I love in Finland is that there is nothing to see, only woods, lakes and fields, wild flowers. It is not like in Scotland where you find at each corner a castle or a bagpiper. Here you have to be strong and to let your mind free. I had 1200km time to (no)think about this. But under my tent at night the brain and thoughts try to start a bad struggle back.

Comme un gros orage s'annonçait, je me suis arrêté au Numéro 5064 de la rue Käsivarrentie chez un lapon qui a des petites "hutter" pour touristes mais surtout pour pêcheurs. Cette rue fait dans les 70km de long et est de toute façon la seule rue qui monte jusqu'à Kilpisjärvi. C'est la Elaina 8 qui mène tout le "trafic" en Norvège depuis Tornio.

C'est la première fois où je suis ennuyé par les moustiques. Je n'ai que 3 pommes à manger et le lapon n'a apparemment pas prévu un petit commerce.
Il m'a dit en lapon d'aller pêcher et de griller mon saumon.

Depuis longtemps ce ne sont plus les balbuzards qui s’accroupissent sur le bord de la route quand je passe mais les jolis petits lemmings dorés et noirs qui piaillent et qui courent dans tous les sens. Ils s’affolent et au lieu de fuir dans l'herbe, courent en rond et se font écraser par les autos.

Je suis assis dans ma hutte la porte ouverte et je regarde le fleuve qui fait un tournant. Demain je ne sais pas au bout de combien de kilomètres je vais trouver à manger.

J'ai vanté la remorque BeeZ à un lapon suédois qui habite juste sur le cercle polaire dans le village où je suis passé. Il va commander une remorque par internet.

Hier j'avais trouvé en allant m'isoler dans le sous-bois un dessus de crâne de renne avec des cornes, mais la décomposition du cortex n'était pas terminée. J'ai laissé de peur d'attraper le botulimus.

Chaque trekking biker doit se trouver. Un tel trek n'est pas une course contre soi-même. Il faut toujours mettre le braquet avec lequel on n'a pas mal aux genoux et qui permet dans toute montée de garder normaux le rythme cardiaque et la respiration quitte à mouliner comme un clown. J'ai parfois la première vitesse sur 27 et mon seul objectif est de ne pas être en dessous de 7,3 km/h, soit de rester plus rapide que les moustiques.

On dit que les finlandais sont respectueux de l'environnement. Why not. Mais depuis Helsinki je n'ai pas vu 100 mètres de bas-côté sans déchets, boîte de coca, etc. Il va de soi que je ne jette rien à terre.
(Mon téléphone n'arrête pas de corriger à sa manière mes mots)